Comment identifier le bruxisme

Publié le : 03 mars 20216 mins de lecture

Le bruxisme se caractérise par le mouvement de grincement, de serrage et de compression des dents avec force, ce qui est plus fréquent pendant le sommeil, mais qui peut aussi se produire lorsque la personne est éveillée (on parle alors de bruxisme de réveil). Il s’agit d’un dysfonctionnement qui touche une personne sur dix, plus fréquent chez les enfants, et qui peut provoquer des douleurs et un relâchement des dents. Dans les cas plus graves, le bruxisme peut endommager gravement les os, les tissus gingivaux, l’articulation de la mâchoire, entre autres conséquences. Dans cet article, vous connaîtrez les causes possibles, apprendrez à identifier les signes du bruxisme et comprendrez comment fonctionne le traitement de ce dysfonctionnement.

Les causes possibles du bruxisme

Bien qu’il n’y ait toujours pas de consensus médical et dentaire quant aux causes du dysfonctionnement, plusieurs indications sont relevées par les spécialistes.

Habituellement, plusieurs facteurs entrent en jeu.

  • hérédité (dans environ la moitié des cas)
  • stress
  • anxiété
  • trouble du sommeil
  • certains troubles du système nerveux central (tels que la maladie de Parkinson ou la maladie de Huntington)
  • tabagisme
  • consommation excessive d’alcool
  • toxicomanie (XTC, cocaïne)
  • consommation excessive de café
  • certains médicaments (antidépresseurs, médicaments contre le TDA/H)

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Symptômes du bruxisme

Les signes les plus courants du bruxisme sont des douleurs à la mâchoire et des maux de tête au réveil, ainsi que l’usure et le ramollissement des dents. Il existe, cependant, d’autres symptômes possibles. Souvent, la personne concernée ne remarque rien, et c’est le ou la partenaire qui fait état du problème. Néanmoins, certains se plaignent au réveil de dents ou de muscles de la mâchoire endoloris. Parfois, c’est le dentiste qui le constate en raison d’une usure anormale des dents.

Quand le bruxisme devient-il un problème ?

Il arrive à tout le monde de grincer et/ou de serrer les dents. Habituellement, c’est sans importance, cela se produit occasionnellement et s’arrête spontanément. La situation devient problématique lorsqu’elle persiste.

  • usure prématurée des dents
  • dents sensibles ou douloureuses
  • perte de morceaux d’émail, de plombages ou d’implants
  • douleur et/ou inflammation des muscles masticateurs
  • épaississement des muscles de la mâchoire
  • trouble du sommeil (pour le patient comme pour le partenaire)

Diagnostic

Bien qu’il y ait plusieurs signes (décrits ci-dessus), la plupart des gens découvrent qu’ils souffrent de bruxisme lorsque quelqu’un leur parle des bruits qui les ont réveillés dans leur sommeil. Dans ces cas-là, l’orientation consiste à chercher immédiatement un dentiste. En plus de l’analyse clinique, il peut indiquer des tests tels que la polysomnographie, qui est utilisée pour diagnostiquer les troubles du sommeil et peut aider à indiquer le degré du trouble.

La plupart du temps, lorsque le patient se rend chez le dentiste pour se plaindre des symptômes, le dysfonctionnement est déjà à un stade très avancé. C’est donc une raison supplémentaire qui indique l’importance de consultations régulières avec ce professionnel, tant chez les enfants que chez les adultes. Renseignez-vous sur le moment où vous devez emmener les enfants chez le dentiste pédiatrique.

Traitements du bruxisme

Le traitement approprié dépendra de la cause du problème. En fonction du diagnostic et de l’importance des dommages causés aux dents, le dentiste peut proposer différentes approches. Les plus courantes sont :

  • utilisation de plaques interocclusales en silicone souple ou en acrylique rigide, moulées selon la forme de l’arcade dentaire du patient. Ils contribuent à limiter les mouvements musculaires et à réduire les frottements qui provoquent l’usure des dents ;
  • une thérapie pour contrôler le stress et l’anxiété (également pour les enfants), ou même l’adoption de passe-temps qui réduisent la tension ;
  • l’application de restaurations et de prothèses, entre autres moyens possibles, pour corriger tout dommage ou même pour égaler la morsure.

Effacez tous vos doutes sur les prothèses dentaires.

Le stress et l’anxiété sont des maux qui affectent aussi bien les enfants que les adultes. Ils augmentent le risque non seulement de développer le bruxisme, mais aussi d’autres maladies comme l’hypertension, le diabète. Pour les combattre, il faut investir dans leur qualité de vie et celle de leurs enfants. Pratiquez et encouragez la pratique du sport, adoptez une alimentation saine à la maison et passez plus de temps avec votre famille.

Quand consulter ?

Si les symptômes sont invalidants, consultez un médecin ou un dentiste.

  • Le médecin peut vous orienter vers un psychologue ou un psychothérapeute afin de combattre le stress ou l’anxiété. Un physiothérapeute peut enseigner des exercices contre le serrement des dents.
  • En cas de douleur intense, votre médecin peut vous prescrire temporairement un antidouleur ou un anti-inflammatoire.
  • Tout dommage aux dents doit être soigné le plus rapidement possible par un dentiste.
  • Si vous soupçonnez un trouble du sommeil ou un trouble cérébral, votre médecin peut vous recommander un test du sommeil en milieu hospitalier.

Quand une plaque occlusale est-elle nécessaire ?

Si vos dents présentent des signes d’usure prématurée ou de dommages, le médecin ou le dentiste peuvent vous recommander de placer une plaque dite occlusale. Faite sur mesure, elle se pose sur les dents la nuit et les protège de l’usure. En raison de son épaisseur, elle assure également une position détendue de l’articulation et empêche les muscles masticateurs d’exercer leur force maximale.

Chez les personnes qui souffrent de bruxisme pendant la journée, une plaque de protection peut également être appliquée, à ne retirer que pour les repas. Il existe des protège-dents réglables qui ne sont pas faits sur mesure et qui sont moins chers que les plaques occlusales. On ne sait cependant pas s’ils sont aussi efficaces et sûrs. Quant aux dispositifs (chers) qui réduisent l’activité des muscles de la mâchoire la nuit, leur efficacité doit être étudiée plus avant.

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